Les concertations proposées par différents ministères se multiplient ce qui pourrait constituer un réel atout pour une démocratie participative si quelques propositions ou arguments étaient pris en compte !

EDA s’exprime le plus souvent possible néanmoins car ce qui est encourageant c’est d’être parmi les contributeurs et en phase avec la plupart d’entre eux !

Cette fois il s’agit de donner un avis sur le développement de l’agrivoltaïsme dans le cadre d’une consultation sur le Projet de décret relatif au développement de l’agrivoltaïsme et aux conditions d’implantation des installations photovoltaïques sur terrains agricoles, naturels ou forestiers :

NON au développement de l’agrivoltaïsme OUI à la pose de millions de panneaux sur les toitures

A l’heure où il est primordial de multiplier les espaces boisés, de préserver et restaurer notre précieux patrimoine forestier…

A l’heure où l’artificialisation des sols continue  considérablement non seulement  à réduire l’opportunité de créer de nombreux espaces maraîchers pour valoriser les circuits courts et alimenter les citadins par des production locales et de saison mais aussi au nom d’une meilleure fluidité de  la mobilité  à construire encore  routes ou autoroutes alors que le fret ferroviaire est en déclin et les petites lignes voyageurs sont fermées les unes après les autres avec davantage de camions, de bus et davantage de pollution atmosphérique et de risques d’accidents…

A l’heure où de vastes espaces agricoles sont sacrifiés pour alimenter en biomasse des méthaniseurs sous tutelle de multinationales, il est incompréhensible, voire même indécent, de demander à tout un chacun de modifier ses comportements  pour limiter les risques de l’accélération des changements climatiques et d’avoir pour projet présenté comme « LA NOUVELLE  SOLUTION à  développer »  qui consiste à sacrifier des forêts (même en Guyane) et des terres nourricières dans un contexte géopolitique inquiétant  pour implanter des panneaux solaires !

L’installation de milliers de panneaux sur une multitude de toits serait l’occasion tant attendue et espérée d’isoler mieux les bâtiments éligibles, en offrant, par surcroit, une légère autonomie en fourniture d’électricité et donc un peu moins de recours aux distributions via les réseaux. Utopie sans doute puisque les promesses concernant l’isolation des bâtiments sont récurrentes mais si peu réalisées.

Nous ne sommes pas dupes : les installations sur les terres agricoles sous-entendent aussi aux propriétaires terriens des intéressements financiers plus réguliers et rémunérateurs que des cultures soumises aux aléas climatiques justement.

 

Photo de Nuno Marques sur Unsplash