A l’heure de la relance de la production d’électricité par l’énergie nucléaire la pression monte pour qu’enfin l’EPR de Flamanville puisse démarrer. Une concertation grand public est proposée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire concernant la demande d’autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville avec mise à disposition de l’ensemble du dossier. Elle a lieu du 15 janvier 2024 au 15 février 2024 inclus.  Informations et  lien :

https://www.asn.fr/l-asn-reglemente/consultations-du-public/avis-de-consultation-du-public-sur-la-demande-d-autorisation-de-mise-en-service-du-reacteur-epr-de-flamanville-inb-167#introduction

EDA vient de déposer la  contribution ci-dessous :

DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION DE MISE EN SERVICE  du réacteur 3 du site de Flamanville, dont la construction, autorisée au travers du décret n°2007-534 du 10 avril 2007 modifié, est en cours d’achèvement

AVIS de l’association

Environnement Développement Alternatif – Lille

IL EST TEMPS D’ARRÊTER LES FRAIS 

Dès le début des travaux les malfaçons ont été connues (béton du radier inapproprié, défaut majeur au fond de la cuve, défauts majeurs du couvercle avec l’obligation de le changer à court terme après une mise en fonctionnement de courte durée, problèmes de corrosion sous contrainte… Il aurait été raisonnable de stopper il y a fort longtemps ce qui s’avère maintenant un énorme gâchis financier et de nombreuses incertitudes pour garantir une sûreté de long terme. Une fuite en avant pour pallier une succession d’erreurs et justifier les coûts pharamineux déjà engagés et surtout en occasionner encore davantage.

NON à un démarrage courant 2024 lié surtout à l’échéance imminente de deux prolongations de l’autorisation de création et qui dépassée, obligeraient les opérateurs à reprendre à zéro l’ensemble des dossiers.

En l’état, l’EPR3 de Flamanville est voué à un arrêt à court terme, ne serait-ce que pour changer le couvercle. Pourquoi s’acharner à poursuivre un projet dont le fonctionnement nécessitera, à l’évidence, au vu des défauts majeurs de conception connus dès la pose de la cuve et n’ayant pu être complètement résolus, une maintenance une surveillance permanentes très coûteuses avec, aussi, une sûreté non garantie à long terme.

Tous les EPR de ce type connaissent des retards conséquents et onéreux  pour leur démarrage puis rapidement des problèmes de fonctionnement qu’il s’agisse de l’EPR finlandais ou les futurs EPR d’Hinkley Point.

Les EPR chinois ont été mis en service mais ont été rapidement mis à l’arrêt à cause de la rapide dégradation des gaines de combustibles liée à des vibrations dont les causes sont en cours d’évaluation. Un défaut de conception que risque de connaître l’EPR de Flamanville. NON  au démarrage – mieux vaut admettre l’échec !

OUI au développement de l’isolation d’une  multitude de bâtiments et de la pose de panneaux solaires sur un maximum de toits : davantage de confort pour les habitants, des investissements tout à fait adaptés à l’atteinte des objectifs de réduction des consommations énergétiques en lien avec les objectifs 2030

OUI au développement massif des énergies renouvelables dont les coûts sont devenus tout à fait compétitifs, comme s’y emploie largement d’ailleurs la plupart des pays européens : à l’évidence l’EPR de Flamanville  est déjà obsolète avant même son démarrage.

anita.villers@free.fr   le 29 janvier 2024.

Photo de Frédéric Paulussen sur Unsplash