Le guide des phytotechnologies, dorénavant disponible en ligne !!
Extraits de l’édito rédigé par Danielle Poliautre alors présidente d’EDA
Parmi les dégâts causés à notre environnement, ceux causés au sol ont été longtemps ignorés ou sous-estimés. Contrairement à une idée très répandue, le sol est un écosystème fragile, complexe, interactif avec l’air, l’eau et les êtres vivants ; c’est une ressource non renouvelable à l’échelle humaine.
En France, la prise de conscience de la nécessité de le protéger ou de le réhabiliter ne date que de la décennie 1990….Les moyens techniques et financiers sont insuffisants pour les traiter de manière satisfaisante. alors que la pollution des sols a un impact sur l’environnement et la santé… Ce guide n’est pas exhaustif et surtout ne veut pas « figer » l’information dans un domaine qui connait un intérêt croissant tant au niveau de la recherche internationale que comme opportunité de reconquête de la qualité des sols : il se veut être un outil pour apporter des réponses concrètes aux problèmes complexes que posent les territoires dégradés. Il peut permettre également la mise en synergie d’acteurs, seule façon de faire émerger une nouvelle citoyenneté qui fertilise les rapports entre les scientifiques et la société.
A consulter en ligne ci-dessous.
1992 : Sommet de la Terre Rio
Danielle Poliautre présidente de l’association a créé dès 1990 un collectif en métropole lilloise pour préparer cet évènement aujourd’hui qualifié d’historique. Il a permis la prise de conscience mondiale de la fragilité de la Planète et surtout notre interdépendance où que nous vivions.
De retour de RIO elle n’a eu de cesse de mobiliser acteurs institutionnels, personnalités diverses et citoyens pour commencer à mettre en œuvre les engagements signés par de nombreux chefs d’État. Cela s’est traduit par la préparation des agendas 21 pour le développement durable.
L’enjeu était de taille puisqu’il impliquait la généralisation à l’échelle de la Planète d’une gestion rationnelle de l’Environnement. Aujourd’hui encore les changements fondamentaux des modes de consommation et les techniques de production n’ont pas eu lieu malgré les effets néfastes du changement climatique qui s’amplifient. « A nous, citoyens de la Planète d’être acteurs des actions à mener et des mesures à adopter… » écrivait-elle avec enthousiasme et conviction. Sous son impulsion la ville de Lille a signé le premier agenda 21 en France, en 2000.
1994 : Transport pour un choix réel !
Les questions que nous nous posions sont encore d’actualité aujourd’hui : aller plus vite, plus loin, à quel prix ? quelle valeur ajoutée pour la qualité de la vie ?
En effet, la plupart des déplacements sont davantage subis que choisis. L’aménagement de la ville, des territoires a fait éclater les fonctions habitat, écoles, lieux de loisirs, de consommation. L’allongement des trajets des particuliers hors de leur lieux d’habitation s’est peu à peu imposé. De plus, le transport des marchandises est en flux tendu, toute l’année, les hypermarchés n’ayant plus d’entrepôts de stockage.
Ces constats nous ont conduits à militer pour une intermodalité marche/vélo/transports en commun avec multiplication de parkings relais, valorisation de plans de déplacement entreprises, initiatives de co voiturage… mais aussi pour les marchandises fret/route/voie d’eau et retour à des productions de proximité notamment pour le maraichage.
En 2009, cette première exposition a été complétée par une autre Vers une nouvelle mobilité ?
Nous revenions sur les mêmes constats et posions de nouvelles questions : augmenter encore les déplacements motorisés, dépendants à 98% du pétrole, c’est poursuivre dans une impasse. Pouvons-nous passer d’une culture du transport sans limite à une culture de la mobilité choisie ?
Et faisions des propositions notamment sur les nouveaux comportements à notre portée.
1996 : Déchets, halte au gâchis !
Sous couvert d’accès au confort et avide de nouveautés, la société occidentale s’offre un nombre croissant de biens de consommation qui rapidement démodés ou irréparables sont mis au rebut après une vie éphémère. Nous usons inconsidérément les réserves que la nature a accumulées au fil de millions d’années. Non seulement nous menaçons gravement la pérennité des ressources pour les générations à venir mais de plus les gaz à effets de serre induits par nos modes de vie et rejetés dans l’atmosphère détériorent le climat et menacent tout simplement la vie humaine sur Terre.
Ces excès sont commis par les sociétés « du Nord » les mieux nanties. les communautés « du Sud » défavorisées ne parviennent pas à satisfaire leurs besoins alors que ressources minières et halieutiques, plantes médicinales et bois précieux, sont prélevés chez eux.
Nous croulons sous l’avalanche des déchets (ménagers, industriels, agricoles..) dont le traitement ou le stockage coûte de plus en plus cher à la collectivité et laissons en cadeau aux générations futures ceux que nous ne savons pas traiter (déchets nucléaires ou toxiques) après avoir tenté de les jeter dans les fosses marines ou de les enfouir profondément dans des couches géologiques ou dans d’anciennes mines. Des évènements récents commencent à révéler les conséquences irréversibles et dramatiques de tels agissements.
1998 : Eau, enjeu du 21e siècle
1998 : Eau, enjeu du 21ème siècle, exposition ré-actualisée en 2008 et encore disponible sous forme souple, facilement transportable.
C’est l’exposition qui a reçu le plus vif succès et qui a été maintes fois commentée, prêtée. Les pratiques agricoles gourmandes en eau, les pollutions infligées aux milieux rendent la ressource de plus en plus fragile et nos alertes et propositions restent tout à fait actuelles.
Même si d’énormes progrès ont été réalisés en matière d’assainissement dans les grandes mégapoles mondiales, l’accès à l’eau pour Tous que nous espérions est hélas loin d’être devenu réalité. L’eau bien commun, ressource vitale est le plus souvent gérée par de puissantes multinationales là où sa distribution est rentable et reste inaccessible en qualité surtout pour de trop nombreux êtres humains disséminés dans des contrées victimes de sécheresses récurrentes, aggravées par les dérèglements climatiques à venir.
1998 : L’amiante, un devoir de santé publique
Le 28 janvier, une journée de sensibilisation et de propositions a été organisée pour évoquer les graves problèmes de santé liés à la présence d’amiante dans de nombreux bâtiments mais aussi pour tous les ouvriers qui ont manipulé ce matériau. En plus de l’alerte santé, de l’organisation de mesures de suivi des malades et de prévention pour les personnes encore susceptibles d’être en contact avec ce matériau, il s’agissait aussi d’envisager les filières de désamiantage des bâtiments et d’organiser la gestion des déchets.
L’objectif était aussi et surtout d”envisager en partenariat avec tous les acteurs du territoire, les meilleures solutions pour s’emparer du problème à traiter dans le long terme et d’ aider à la constitution des dossiers d’indemnisation pour les victimes déjà nombreuses.
1999 : Développement durable, côté économie
Une journée très originale a été organisée en présence de Suren Erkman, directeur de l’Institut pour la communication et l’analyse des Sciences et Technologies de Genève, auteur du livre « Vers une écologie industrielle » et de nombreuses personnalités au siège de l’entreprise de vente par correspondance Les 3 Suisses.
Suren Erkman a développé le concept d’écologie industrielle en partant du constat que depuis plus d’un siècle l’essentiel de l’effort technologique a consisté à augmenter la productivité du travail même si cela nécessitait une utilisation accrue des ressources naturelles ou génèrait des pollutions dans l’air, l’eau et les milieux naturels.
Or la Région Nord Pas de Calais a engagé une réflexion pour promouvoir un développement qui soit dorénavant durable et réponde aux besoins des habitants sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs pour sortir du sévère déclin industriel subi après la fermeture des mines de charbon et les usines textiles.
Les tables rondes ont permis d’évoquer des pistes opérationnelles, des nombreuses questions ont été abordées telles comment augmenter la productivité des ressources tout au long d’un cycle de vie ? Comment passer d’une économie de flux (vente de produit de courte vie ) à une économie de services basée sur l’usage ? Comment mutualiser les déchets des uns pour qu’ils deviennent les ressources des autres ?… une journée qui a suscité un très vif intérêt et dont aujourd’hui encore nous mesurons la pertinence.
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