C’est hélas à l’arrachée et grâce sans doute à la pression inattendue de Greta Thunberg adolescente suédoise de 15 ans que tous les pays représentés à Katowice ont signé l’engagement de la mise en œuvre dès 2020 des dispositions prises en 2015 à Paris lors de la COP 21.
et pourtant....
le dernier rapport du GIEC d’octobre 2018 fait un bilan catastrophique des dérives du climat et de l’urgence absolue à réduire drastiquement les rejets de gaz à effets de serre pour espérer contenir le réchauffement à 1,5° d’ici 2100.
Quelques extraits des propos de Valérie Masson Delmotte, co-présidente du groupe de travail sur les sciences du climat du GIEC, lors de la présentation du rapport en amont de la CoP 24 :
- • 3° ou +d’ici 2100 ce n’est pas viable : les engagements des États signataires en 2015 sont largement insuffisants puisqu’en Europe, l’Allemagne et la Pologne utilisent massivement le charbon pour produire de l’électricité et que les rejets continuent d’augmenter même en France, pays organisateur de la CoP21 !
- • Constats : la réalité du réchauffement est perçue par tous : vagues de chaleurs – sécheresse ou pluies diluviennes – tornades – incendies incontrôlables …
Chaque demi degré compte – chaque année compte – chaque choix compte : 42 milliards de tonnes de dioxyde de carbone rejetées par an, ce n’est plus tenable pour espérer limiter le réchauffement.
- • Quels risques ? Accroissement de la pauvreté et de la faim pour des millions d’êtres humains dont les enfants – dégradation de la santé, de la sécurité alimentaire et des écosystèmes – davantage d’évènements extrêmes – montée du niveau des mers
- • les bénéfices à court terme des changements de comportement
- • limitation des migrations de réfugiés climatiques privés de leurs territoires de vie
- • retour de la biodiversité propice au retour d’une agriculture de proximité
- • amélioration globale de la santé par une nourriture plus adaptée aux besoins locaux et une meilleure qualité de l’air
- • retombées positives au sein du secteur industriel
Plus le réchauffement se poursuivra, plus les risques augmenteront avec une intensité exponentielle impossible à maîtriser. AGIR sur les causes du problème ne peut que gérer des bénéfices immenses ne serait-ce que pour permettre aux jeunes générations de VIVRE. C’est possible à condition de mettre en œuvre VITE une stratégie suffisamment efficace pour baisser drastiquement les rejets et s’y tenir !
Valérie Masson Delmotte
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